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8 février 2021 1 08 /02 /février /2021 18:51

Ces commentaires, trouvés sur le site "Église catholique en France", permettent à toute personne de bonne volonté, chrétienne ou non, de mieux comprendre la Bible, le livre le plus diffusé au monde, en

  • décodant le langage imagé utilisé par l'auteur.

Je souhaite arriver à mettre ici, chaque dimanche, les commentaires de Marie-Noëlle Thabut. Ma seule contribution consiste à surligner les passages que je trouve les plus enrichissants et à écrire en rouge ceux qui parlent d'un thème qui m'est cher : la liberté (trois autres pages de mon blog sont consacrées à ces passages des Évangiles, du reste du Nouveau Testament ou de l'Ancien Testament qui parlent de la liberté). D'après Marie-Noëlle Thabut, "... si nous ne trouvons pas dans les textes une parole libérante, c'est que nous ne les avons pas compris."

Attention le texte écrit peut différer des versions audio (Radio-Notre-Dame) et vidéo (KTO TV) qui ont été modifiées par Marie-Noëlle Thabut, parfois pour les améliorer, parfois pour s'adapter aux formats imposés par ces chaînes de radio ou de télévision. Dans cette hypothèse, nous mettons en italiques les passages supprimés pour ces médias.

Version audio, trouvée sur le site de Radio-Notre-Dame (disponible seulement à compter du 13 février 2021).

LECTURE DU LIVRE DES LÉVITES 13,1-2.45-46

 

1   Le SEIGNEUR parla à Moïse et à son frère Aaron et leur dit :
2   « Quand un homme aura sur la peau       
     une tumeur, une inflammation ou une pustule,   
     qui soit une tache de lèpre,           
     on l’amènera au prêtre Aaron      
     ou à l’un des prêtres ses fils.
45 Le lépreux atteint d’une tache     
     portera des vêtements déchirés et les cheveux en désordre,       
     il se couvrira le haut du visage jusqu’aux lèvres,
     et il criera : Impur ! Impur !
46 Tant qu’il gardera cette tache, il sera vraiment impur.    
     C’est pourquoi il habitera à l’écart,         
     Son habitation sera hors du camp. »        
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LE LÉVITIQUE, UN LIVRE À DÉCOUVRIR

Le livre du Lévitique n’est pas des plus faciles : il représente vingt-sept chapitres de réglementation souvent très minutieuse ; il n’y est question que du sacerdoce, et des règles à observer dans le culte aussi bien que dans la vie quotidienne pour rester dans l’Alliance avec Dieu. On est visiblement en présence d’un courant théologique particulier, très clérical : dans lequel les prêtres (les lévites, ce que l’on appelle le milieu sacerdotal) sont les intermédiaires privilégiés entre Dieu et le peuple.

Rien à voir avec le livre du Deutéronome que nous lisions pour le quatrième dimanche, qui relève visiblement d’un autre courant théologique, dans lequel ce sont les prophètes qui sont les porte-parole de Dieu.

Il faut savoir qu’après l’Exil, alors qu’il n’y avait plus ni roi ni prophète en Israël, ce sont les prêtres qui ont assumé la responsabilité de la survie spirituelle et même politique du peuple de l’Alliance. Car pour eux, et c’est ce qui fait la beauté profonde de ce livre, si on veut bien dépasser la première impression et lire entre les lignes, l’Alliance proposée par Dieu à Israël est un honneur et une nécessité vitale : le Dieu Saint (c’est-à-dire le Tout-Autre) propose une véritable communion d’amour à ce petit peuple ; il est donc de la plus haute importance pour les fils d’Israël de rester dignes de la rencontre avec le Dieu Saint.

Nous lisons rarement le Livre du Lévitique, mais, pour ce dimanche, il nous est proposé pour introduire l’évangile qui rapporte un cas de guérison de la lèpre par Jésus. Nous ne pouvons pas comprendre l’importance de ce miracle si nous ne connaissons pas le contexte dans lequel Jésus a agi : car les prescriptions de la loi du Lévitique concernant les lépreux étaient encore en vigueur de son temps.

Ces prescriptions nous paraissent rudes : quand on a le malheur d’être malade, c’est évidemment une souffrance supplémentaire d’être un exclu. Or c’était très strict ; dès que quelqu’un présentait des signes d’une maladie de peau évolutive du type de la lèpre, il devait aussitôt se présenter au prêtre qui procédait à un examen en règle et qui décidait s’il fallait déclarer cette personne impure ; la déclaration d’impureté était une véritable mise à l’écart de toute vie religieuse, et donc à l’époque, de toute vie sociale. Car, être impur, c’était être inapte au culte et se voir privé de tout contact avec les autres membres du peuple saint qui doivent tout faire pour préserver leur pureté. Ainsi exclu de la communauté des vivants, le lépreux lui-même portait son propre deuil (vêtements déchirés, cheveux en désordre : versets 45-46).  

Job en était un bon exemple : atteint d’une maladie du genre de la lèpre, il en avait tiré lui-même les conséquences et s’était installé sur la décharge publique (Jb 2,8) : il ne faisait en cela qu’observer cette législation du livre du Lévitique.

Quand le malade pouvait se considérer comme guéri, il se présentait de nouveau devant le prêtre, lequel procédait à un deuxième examen très approfondi et déclarait la guérison et donc le retour à l’état de pureté et à la vie normale. Cette réintégration du malade guéri s’accompagnait de nombreux rites dits de purification : aspersions, bains, sacrifices.

 

LE PRINCIPE DE PRÉCAUTION

Pourquoi la lèpre prenait-elle une telle importance dans la vie sociale ? Probablement parce que c’est une maladie éminemment contagieuse, que personne ne savait encore soigner. La sagesse imposait donc la prudence pour préserver le reste de la population. On a là encore une preuve de la hiérarchie des priorités qui avait cours en Israël : le bien-être de l’individu doit céder le pas devant l’intérêt collectif.

À noter que, à l’époque actuelle, pour préserver une population d’un risque de contamination bactérienne, on n’hésitera pas à prescrire une mise en quarantaine des personnes déjà atteintes. Certains écoliers sont prudemment interdits d’école lorsqu’il y a soupçon de méningite, par exemple. S’il s’agit d’animaux (peste aviaire, vache folle ou autre), on procèdera à des abattages systématiques. Notre vingt-et-unième siècle gère ainsi ce qu’il pense être un indispensable principe de précaution. Conscient pourtant que la personne mise en quarantaine subit une réelle exclusion, le pouvoir politique n’hésite pas à édicter de telles mesures, au nom de l’intérêt commun.

Par ailleurs, spontanément on pensait que la maladie est toujours la conséquence d’un péché. Car Dieu est juste, nul n’en doute, et, à l’époque, on avait une conception pour ainsi dire arithmétique de la justice : les hommes bons sont récompensés à proportion de leurs mérites et les méchants sont punis selon une juste évaluation de leurs péchés. Cette loi que l’on appelle parfois la « logique de rétribution » ne souffrait, pensait-on, aucune exception. Au point que, devant une personne malade, on déduisait automatiquement qu’elle avait péché. Il y avait donc, là encore, une autre contagion à éviter. C’est pour cela, d’ailleurs, que le lépreux devait s’adresser au prêtre (et non au médecin !) pour déclarer la maladie aussi bien que la guérison.

Il faut croire qu’au temps de Jésus les choses n’avaient guère changé puisque les lépreux engendraient encore la même répulsion et les mêmes mesures d’exclusion. Il a fallu un long travail de la Révélation pour découvrir que le Dieu miséricordieux est attiré par la misère (c’est le sens même du mot « miséricordieux »), et que nul n’est exclu, ce que Jésus est venu prouver par ses paroles et par ses actes.

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Complément

La lèpre fut longtemps considérée comme une maladie irrémédiablement incurable à tel point que les cas de guérison apparaissaient comme des miracles. À cet égard, l’exemple du général syrien, Naaman, est révélateur. Quand il s’était découvert lépreux, il était allé au palais de Damas, demander à son roi d’intervenir en sa faveur auprès du roi d’Israël ; car le bruit courait qu’il y avait là-bas un prophète guérisseur (il s’agit d’Élisée). Ce qui nous intéresse aujourd’hui dans l’histoire de Naaman, c’est la réaction du roi d’Israël qui prouve à quel point la lèpre passait alors pour un fléau sans recours. Quand il reçut la lettre du roi de Damas lui disant « Je t’envoie mon serviteur, le général Naaman, pour que tu le guérisses de sa lèpre », le roi d’Israël fut pris de panique. Le livre des Rois raconte : « Après avoir lu la lettre, le roi déchira ses vêtements et dit : Suis-je Dieu, capable de faire mourir et de faire vivre, pour que celui-là m’envoie quelqu’un pour le délivrer de sa lèpre ? Sachez donc et voyez : il me cherche querelle ! » (2 R 5,7). Traduisez : bien sûr, je n’ai aucun espoir de sauver Naaman et le roi de Damas m’en voudra et je vais vers une catastrophe ; il est en train de se forger un prétexte pour pouvoir m’attaquer.
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PSAUME  31 (32),1-2, 5ab, 5c.11

 

1   Heureux l'homme dont la faute est enlevée,        
     et le péché remis !
2   Heureux l'homme dont le SEIGNEUR ne retient pas l'offense, 
     dont l'esprit est sans fraude.

5   Je t'ai fait connaître ma faute,      
     je n'ai pas caché mes torts.           
     J'ai dit : je rendrai grâce au SEIGNEUR
     en confessant mes péchés.

     Toi, tu as enlevé l'offense de ma faute.
11 Que le SEIGNEUR soit votre joie !
     Exultez, hommes justes ! 
     Hommes droits, chantez votre allégresse !
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LA JOIE DES PÉCHEURS PARDONNÉS

« Heureux l’homme dont la faute est enlevée, et le péché remis ! » Un pécheur pardonné rend grâce : rien d’étonnant, c’est l’expérience millénaire des croyants. À commencer par David, qui est resté dans les mémoires comme le type même du pécheur à la fois repentant et heureux du pardon accordé par Dieu1.

Et on peut lire dans l’Ancien Testament des récits de célébrations pénitentielles qui étaient de véritables fêtes du pardon. Celle qui fut célébrée à la demande du roi Ézéchias est particulièrement bien décrite : « Le roi Ézéchias réunit les chefs de la ville et il monta à la Maison du SEIGNEUR (le temple). On amena sept taureaux, sept béliers, sept agneaux et sept boucs pour un sacrifice pour le péché à l’intention de la maison royale, du sanctuaire (le Temple avait été profané) et de Juda (le peuple), puis il dit aux prêtres, fils d’Aaron, de les offrir sur l’autel du SEIGNEUR... Ézéchias ordonna d’offrir le sacrifice sur l’autel et, au moment où commençait le sacrifice, commencèrent aussi le chant pour le Seigneur et le jeu des trompettes, avec l’accompagnement des instruments de David, le roi d’Israël. Toute l’assemblée resta prosternée, le chant se prolongea et les trompettes jouèrent, tout cela jusqu’à la fin du sacrifice. Comme on finissait de l’offrir, le roi et tous les assistants avec lui s’inclinèrent et se prosternèrent. Ensuite le roi Ézéchias et les chefs dirent aux lévites de louer le Seigneur (en chantant des psaumes) ... et ils le louèrent à cœur joie, puis ils s’agenouillèrent et se prosternèrent. » (2 Ch 29,20... 30).

Mais la grande particularité de ce psaume 31/32 est son insistance sur l’importance de l’aveu ; c’est l’objet d’une strophe entière : « Je t’ai fait connaître ma faute, je n’ai pas caché mes torts. J’ai dit : je rendrai grâce au SEIGNEUR en confessant mes péchés. » Le livre des Proverbes avait déjà parlé de l’aveu comme condition de l’accueil du pardon de Dieu : « Qui cache ses fautes ne réussira pas ; qui les avoue et y renonce obtiendra miséricorde. » (Pr 28,13). Non pas que Dieu conditionne son pardon ! Comme on dit que « Dieu est Amour », on peut dire que « Dieu est Pardon » ; car le pardon n’est rien d’autre que l’acte même d’aimer le pécheur. Ou alors on ne pourrait pas dire que Dieu est « miséricordieux », ce qui est pourtant l’une des définitions qu’il a données de lui-même depuis fort longtemps.

 

L’IMPORTANCE DE L’AVEU

Mais l’aveu reste nécessaire (pour nous) car il est l’indispensable opération-vérité ; c’est le sens du verset 2 : « Heureux l’homme... dont l’esprit est sans fraude. »

L’aveu n’a évidemment pas le pouvoir d’enlever la faute, mais il ouvre notre cœur au pardon de Dieu. Isaïe le dit magnifiquement : « Recherchez le SEIGNEUR puisqu’il se laisse trouver, appelez-le puisqu’il est proche. Que le méchant abandonne son chemin, et l’homme malfaisant ses pensées. Qu’il retourne vers le SEIGNEUR qui lui manifestera sa tendresse, vers notre Dieu qui pardonne abondamment. CAR vos pensées ne sont pas mes pensées - oracle du SEIGNEUR. » (Is 55,6-8). Ce que la première lettre de saint Jean retraduit à son tour : « Si nous disons : Nous n’avons pas de péché, nous nous égarons nous-mêmes et la vérité n’est pas en nous. Si nous confessons nos péchés, fidèle et juste comme il est, il nous pardonnera nos péchés et nous purifiera de toute iniquité. » (1 Jn 1,8-9).

Comment ne pas être rempli de reconnaissance ? Au double sens du terme : « confesser » ses fautes (les reconnaître), c’est du même mouvement « confesser » (reconnaître, déborder de reconnaissance pour) l’amour miséricordieux, pardonnant, de Dieu. Le psaume décrit très bien cette expérience comme celle d’une véritable libération intérieure : le verset 3, que la liturgie de ce dimanche n’a pas retenu, disait la souffrance morale (et peut-être physique ?) de celui qui se refusait encore à l’aveu : « Je me taisais (refus de l’aveu) et mes forces s’épuisaient à gémir tout le jour ; ta main, le jour et la nuit, pesait sur moi ; ma vigueur se desséchait comme l’herbe en été. » Mais après l’aveu, le croyant s’écrie : « Et toi, tu as enlevé l’offense de ma faute. Tu es un refuge pour moi, mon abri dans la détresse, de chants de délivrance tu m’as entouré. »

Alors il est armé pour devenir un témoin du pardon de Dieu ; il commence par tirer les leçons de son expérience et les offre à son entourage : « L’amour du SEIGNEUR entourera ceux qui comptent sur lui. Que le SEIGNEUR soit votre joie, hommes justes ! Hommes droits, chantez votre allégresse ! » Saint Paul qui a fait, lui aussi, l’expérience personnelle forte du pardon de Dieu, cite ce psaume dans la lettre aux Romains (Rm 4, 6-8) et en tire deux leçons : premièrement, Dieu pardonne non à cause de nos œuvres, mais gratuitement (l’aveu n’étant pas considéré comme une « œuvre ») ; deuxièmement ce pardon de Dieu est offert à tout homme (circoncis ou non) : « Heureux l’homme dont la faute est enlevée, et le péché remis ! » « Heureux l’homme » veut bien dire « tout homme ». Et la lettre à Timothée dit bien comment cette allégresse du pécheur pardonné devient un témoignage de salut pour tous (et donc une invitation à y entrer) : « S’il m’a été fait miséricorde, dit Paul, c’est afin qu’en moi, le premier, Christ Jésus démontrât toute sa générosité, comme exemple pour ceux qui allaient croire en lui, en vue d’une vie éternelle. » (1 Tm 1,16).

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Note

1 - Le nom de David est rappelé en tête de ce psaume, comme souvent, pour nous inviter à nous couler dans l’attitude spirituelle de celui qui fut le type même du pécheur reconnaissant pour le pardon reçu.

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Complément

Par la suite, le roi Manassé a également organisé une grande célébration pénitentielle au Temple de Jérusalem (2 Ch 33,16).

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LECTURE DE LA PREMIÈRE LETTRE DE SAINT PAUL APÔTRE AUX CORINTHIENS  10, 31 - 11, 1

 

     Frères,
10, 31 tout ce que vous faites :                    
     manger, boire, ou toute autre action,       
     faites-le pour la gloire de Dieu.
32 Ne soyez un obstacle pour personne,                  
     ni pour les Juifs, ni pour les païens,                     
     ni pour l’Église de Dieu.
33 Ainsi, moi-même, 
     en toute circonstance, je tâche de m’adapter à tout le monde,   
     sans chercher mon intérêt personnel,                   
     mais celui de la multitude des hommes,              
     pour qu’ils soient sauvés.
11, 1    Imitez-moi,
     comme moi aussi j’imite le Christ.          
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NOTRE VIE QUOTIDIENNE N’EST PAS ORDINAIRE

Il y a au moins deux leçons dans ce texte : une affirmation théologique, d’abord, qui devrait nous faire voir notre vie quotidienne sous un autre jour ; et ensuite une leçon de comportement.

L’affirmation théologique est la suivante : parce que Dieu n’a pas dédaigné de se faire homme, aucun des aspects de votre vie n’est méprisable ; Dieu vous a ressemblé en tout, vous pouvez lui ressembler en tout. Car agir « pour sa gloire », cela veut dire que chacun de nos gestes, même les plus ordinaires, peut être un point de ressemblance avec Dieu. Nous ne pourrons plus jamais dire que l’un quelconque de nos gestes « manger, boire, ou n’importe quoi d’autre » serait comme on dit « bassement ordinaire » ! Plus rien n’est méprisable ou indigne ; chacune de nos actions peut être digne de Dieu. Depuis que le Verbe s’est fait chair, comme dit saint Jean, nous savons que toute notre vie dans la chair peut être révélation de Dieu ; quand on parle du « mystère de l’Incarnation », on devrait dire la « merveille de l’Incarnation ». Voilà donc la grande nouvelle : nos gestes les plus ordinaires peuvent être religieux, vécus avec Dieu ; seulement, si l’on en croit Paul, ces mêmes gestes peuvent aussi devenir des obstacles pour les autres : « Ne soyez un obstacle pour personne, ni pour les Juifs, ni pour les païens, ni pour l’Église de Dieu. »

Il s’agit ici, encore une fois, du problème posé à la conscience des nouveaux chrétiens par la coutume païenne de sacrifier des viandes aux idoles : de telles viandes se retrouvaient ensuite (au moins en partie) sur le marché : un chrétien pouvait-il en manger ? (Les chapitres 6 à 11 de cette première lettre aux Corinthiens traitent de ce problème du comportement chrétien).

 

La question s’inscrit dans un ensemble beaucoup plus vaste qui est celui de la liberté : sur ce sujet, le grand principe de Paul, c’est : « Tout est permis, mais tout ne convient pas. » (6,12 ; 10,23). « Tout est permis », c’est une manière de dire que celui qui croit en Jésus-Christ ne vit pas sous un régime d’obligations et d’interdits ; pour Paul lui-même, élevé dans le plus grand respect et même l’amour de la loi juive, c’est une découverte capitale. Tous les commandements compliqués, précis, minutieux, concernant la circoncision, les ablutions, le sabbat, tout cela est aboli : Dieu ne demande rien, n’exige rien de tout cela. Plus personne ne peut nous imposer des obligations au nom de Dieu, sauf une, celle d’aimer. Quand il était Juif, Paul croyait être agréable à Dieu en observant fidèlement les six cent-treize commandements énumérés par les docteurs de la Loi ; une fois devenu chrétien, il découvre que nous ne sommes plus « sous la Loi », comme il dit, mais « sous la grâce » (Rm 6,14).

 

TOUT EST PERMIS, MAIS TOUT NE CONVIENT PAS 

« Tout est permis, mais tout ne convient pas » : tout est permis, donc, mais à certaines conditions. La liberté n’est pas la licence de faire n’importe quoi ! Premièrement, il ne s’agit pas de s’affranchir de la loi juive pour retomber dans un autre régime d’obligations ; dans la lettre aux Galates, il insiste : « C’est pour que nous soyons vraiment libres que le Christ nous a libérés » (Ga 5,1). Deuxièmement, il reste un commandement, un seul, mais qui doit guider toute notre vie, le commandement d’aimer. Saint Augustin a résumé la doctrine de Paul en une maxime qui devrait nous accompagner toujours : « Aime et fais ce que tu veux ». Cela veut dire que nous sommes libres de prendre des initiatives, libres d’inventer le comportement qui nous paraît le meilleur dans chaque circonstance de notre vie, mais qu’une seule préoccupation doit nous guider dans nos choix, le souci des autres : « Ne soyez un obstacle pour personne, ni pour les Juifs, ni pour les païens, ni pour l’Église de Dieu. » On pourrait traduire « Ne risquez pas de choquer ». Dans les versets qui précèdent tout juste ceux d’aujourd’hui, Paul a dit : « Tout est permis, mais tout n’édifie pas. » (10,23) : au sens de « tout est permis, mais tout ne construit pas (sous-entendu la communauté) ; il y a des comportements qui sèment la zizanie, et donc détruisent.

On se rappelle que dans cette même lettre aux Corinthiens, Paul parle de l’utilisation des dons de chacun en donnant un seul critère « Que tout se fasse pour l’édification (au sens de construction) commune. » (1 Co 14, 26). À nous donc de choisir en chaque circonstance le comportement qui convient pour construire notre société.

Suit un conseil un peu surprenant : « Imitez-moi » ; ce n’est pas de l’orgueil de la part de l’apôtre, évidemment, mais le conseil avisé de celui qui a déjà affronté les difficultés ; lui qui est Juif mais de culture grecque, et qui a fait le chemin du judaïsme au christianisme sait bien que l’évangélisation passe par le respect de chacun dans sa différence : « Je tâche de m’adapter à tout le monde ; sans chercher mon intérêt personnel, mais celui de la multitude des hommes, pour qu’ils soient sauvés. Imitez-moi, comme moi aussi j’imite le Christ. » Or, que fait le Christ ? Il accueille tous les hommes, même les exclus, comme le lépreux (dans l’évangile de ce dimanche).

Accueillir sans mépris, s’adapter sans se renier, voilà deux beaux mots d’ordre pour notre comportement quotidien ; encore nous faut-il apprendre à discerner au jour le jour en quoi consiste concrètement cette liberté : l’Esprit Saint nous a été donné pour cela.

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ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST SELON SAINT MARC  1, 40-45

 

     En ce temps-là,
40 Un lépreux vint auprès de Jésus ;            
     il le supplia et, tombant à ses genoux, lui dit :                
     « Si tu le veux, tu peux me purifier. »
41 Saisi de compassion,         
     Jésus étendit la main,        
     le toucha et lui dit :                      
     « Je le veux, sois purifié. »
42 À l’instant même, 
     la lèpre le quitta                
     et il fut purifié.
43 Avec fermeté, Jésus le renvoya aussitôt  
     en lui disant :                    
44 « Attention, ne dis rien à personne,                     
     mais va te montrer au prêtre,                   
     et donne pour ta purification                    
     ce que Moïse a prescrit dans la Loi :
     cela sera pour les gens un témoignage. »
45 Une fois parti,       
     cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle,           
     de sorte que Jésus ne pouvait plus
     entrer ouvertement dans une ville,                       
     mais restait à l’écart,
     dans des endroits déserts. 
     De partout cependant on venait à lui.
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LA GUÉRISON DU LÉPREUX 

C’est le premier voyage missionnaire de Jésus : jusqu’ici, il était à Capharnaüm, que les évangélistes présentent comme sa ville d’élection en quelque sorte, au début de sa vie publique ; Jésus y avait accompli de nombreux miracles et il avait dû s’arracher en disant : « Allons ailleurs dans les bourgs voisins, pour que j’y proclame aussi l’évangile. » Et Marc ajoute : « Il alla par toute la Galilée ; il prêchait dans leurs synagogues et chassait les démons. » Nous sommes donc quelque part en Galilée, hors de Capharnaüm, quand un lépreux s’approche de lui.

Il y a en fait dans ce récit deux histoires au lieu d’une : la première, celle qui saute aux yeux, à première lecture, est le récit du miracle ; le lépreux est guéri, il retrouve sa peau saine, et, du même coup, sa place dans la société. Mais en même temps que ce récit de miracle débute ici une tout autre histoire, bien plus longue, bien plus grave, celle du combat incessant que Jésus a dû mener pour révéler le vrai visage de Dieu. Car, en prenant le risque de toucher le lépreux, Jésus a posé un geste audacieux, scandaleux même.

C’est certainement là-dessus que Marc veut attirer notre attention car les mots « purifier » et « purification » reviennent quatre fois dans ces quelques lignes : c’est dire que c’était un souci du temps ; la pureté, on le sait, était la condition pour entrer en relation avec le Dieu Saint.

Tous les membres du peuple élu étaient donc très vigilants sur ce sujet. Et le livre du Lévitique (dont nous lisons un extrait en première lecture de ce dimanche) comporte de nombreux chapitres concernant toutes les règles de pureté ; Marc lui-même le rappelle plus loin, dans la suite de son évangile : « Les Pharisiens, comme tous les juifs, ne mangent pas sans s’être lavé soigneusement les mains, par attachement à la tradition des anciens ; en revenant du marché, ils ne mangent pas sans avoir fait des ablutions ; et il y a beaucoup d’autres pratiques traditionnelles auxquelles ils sont attachés : lavage rituel des coupes, des cruches et des plats. » (Mc 7,3-4).

Cette recherche de pureté entraînait logiquement l’exclusion de tous ceux que l’on considérait comme impurs ; et malheureusement, à la même époque, on croyait spontanément que le corps est le miroir de l’âme et la maladie, la preuve du péché ; et donc, tout naturellement, on cherchait, par souci de pureté, à éviter tout contact avec les malades : c’est ce que nous avons entendu dans la première lecture « le lépreux, homme impur, habitera à l’écart, sa demeure sera hors du camp. » (Lv 13). Ce qui veut dire que quand Jésus et ce lépreux passent à proximité l’un de l’autre, ils doivent à tout prix s’éviter ; ce qui veut dire aussi, et qui est terrifiant, si on y réfléchit, que, du temps de Jésus, on pouvait être un exclu au nom même de Dieu.

Le lépreux n’aurait donc jamais dû oser approcher Jésus et Jésus n’aurait jamais dû toucher le lépreux : l’un et l’autre ont transgressé l’exclusion traditionnelle, et c’est de cette double audace que le miracle a pu naître.

Le lépreux a probablement eu vent de la réputation grandissante de Jésus puisque Marc a affirmé un peu plus haut que « sa renommée s’était répandue partout, dans toute la région de Galilée. » Il s’adresse à Jésus comme s’il était le Messie : « Il tombe à ses genoux et le supplie : Si tu le veux, tu peux me purifier. » D’une part, on ne tombe à genoux que devant Dieu ; et d’autre part, à l’époque de Jésus, on attendait avec ferveur la venue du Messie et on savait qu’il inaugurerait l’ère de bonheur universel ; dans les « cieux nouveaux et la terre nouvelle » promis par Isaïe, il n’y aurait plus larmes ni cris (Is 65,19), ni voiles de deuil (Is 61,2). C’est bien cela que le lépreux demande à Jésus, la guérison promise pour les temps messianiques. Et Jésus répond exactement à cette attente : (littéralement) « Je veux, sois purifié. »

Jésus s’affirme donc ici d’entrée de jeu comme celui qu’on attendait ; plus tard, il dira aux disciples de Jean-Baptiste : « Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez : les aveugles retrouvent la vue et les boiteux marchent droit, les lépreux sont purifiés et les sourds entendent, les morts ressuscitent et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres. » (Mt 11,4-5). Pauvre, ce lépreux l’est vraiment : et de par sa maladie, et de par son attitude empreinte d’humilité : « Si tu veux, tu peux me guérir ». Il suffit de cet élan de foi pour que Jésus puisse agir.

 

LE COMBAT DE JÉSUS CONTRE TOUTE EXCLUSION

Mais ce miracle de Jésus est aussi le premier épisode de son long combat contre toutes les exclusions : car cette Bonne Nouvelle qu’il annonce et que le lépreux va s’empresser de colporter, c’est que désormais personne ne peut être déclaré impur et exclu au nom de Dieu. La description du monde nouveau dans lequel « les lépreux sont purifiés » est vraiment une « Bonne Nouvelle » pour les pauvres : non seulement les malades et autres lépreux sont guéris, mais ils sont « purifiés » au sens de « amis de Dieu ».

Ce qui veut dire que si l’on veut ressembler à Dieu, être comme le Dieu qui « entend la plainte des captifs et libère ceux qui doivent mourir » (Ps 101/102), il ne faut exclure personne, mais bien au contraire, se faire proche de tous. Ressembler au Dieu saint, ce n’est pas éviter le contact avec les autres, quels qu’ils soient, c’est développer nos capacités d’amour. C’est très exactement l’attitude de Jésus ici, vis-à-vis du lépreux (Mc 1,40).

Et Paul (dans la deuxième lecture de ce dimanche) nous invite tout simplement à imiter le Christ : « Prenez-moi pour modèle, mon modèle à moi, c’est le Christ. » (1 Co 11, 1).

Il reste que, pour aller jusqu’au bout du commandement d’amour (« Tu aimeras ton prochain comme toi-même »), Jésus a transgressé la lettre de la Loi : il vient de poser un geste d’une extraordinaire liberté, mais tout le monde n’est pas prêt à comprendre ; d’où la consigne de silence qu’il impose au lépreux purifié : « Aussitôt Jésus le renvoya avec cet avertissement sévère : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre. » Dès le début de sa vie publique, le combat qui va le mener à la mort est ébauché.

La Passion est déjà évoquée dans ces lignes : Jésus rabaissé plus bas qu’un lépreux, souillé de sang et de crachats, exclu plus qu’aucun autre, exécuté en dehors de la Ville sainte, sera le Bien-Aimé du Père, l’image même de Dieu : le « Pur » par excellence.

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Complément

Jésus était ce que nous appelons aujourd’hui un « pratiquant », puisque nous l’avons vu à la synagogue de Capharnaüm pour la célébration du sabbat. Cela ne l’empêche pas de désobéir à la Loi qui interdisait d’approcher le lépreux.
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NB : Le nouveau Lectionnaire Dominical indique pour ce dimanche le psaume 31 (32), alors que le calendrier liturgique officiel indique le psaume 101 (102). Voici donc le commentaire du psaume 101.

           

PSAUME  101 (102), 2-3. 4-5. 6.13. 20-21

 

2   SEIGNEUR, entends ma prière : 
     que mon cri parvienne jusqu’à toi !
3   Ne me cache pas ton visage         
     le jour où je suis en détresse !

4   Mes jours s’en vont en fumée,     
     mes os comme un brasier sont en feu ;
5   mon cœur se dessèche comme l’herbe fauchée,  
     j’oublie de manger mon pain.

6   À force de crier ma plainte,         
     ma peau colle à mes os.
13 Mais toi, SEIGNEUR, tu es là pour toujours ;    
     d’âge en âge on fera mémoire de toi.

20 « Des hauteurs, son sanctuaire, le SEIGNEUR s’est penché ;    
     du ciel, il regarde la terre
21 pour entendre la plainte des captifs         
     et libérer ceux qui devaient mourir. »
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         Nous n’entendons ce dimanche que quelques versets du psaume 101/102, il est beaucoup plus long que cela, puisqu’il comporte vingt-neuf versets, mais cet extrait est bien représentatif de l’ensemble : le psaume tout entier répète d’un bout à l’autre les deux mêmes choses avec autant de force : un appel au secours et la certitude que cet appel est entendu. Tout compte fait, ce sont deux aspects bien caractéristiques de la foi juive en toutes circonstances. Car, dans la Bible, le croyant ne doute jamais que son Dieu l’accompagne à tout instant et entend sa prière.

         Qui est ce plaignant dans le psaume 101 ? Le tout premier verset, ce qu’on appelle la « suscription », précise : « Prière du malheureux qui défaille et se répand en plaintes devant le SEIGNEUR ». Cela ne dit pas vraiment qui est ce malheureux : nous verrons tout à l’heure qu’il s’agit en fait du peuple tout entier, une fois de plus.

         Mais commençons par écouter sa plainte, elle est d’un réalisme poignant : car celui qui parle sait admirablement trouver les mots pour décrire sa souffrance : « Mes jours s’en vont en fumée, mes os comme un brasier sont en feu ; mon cœur se dessèche comme l’herbe fauchée, j’oublie de manger mon pain. À force de crier ma plainte, ma peau colle à mes os. » On croit entendre ici Job le lépreux : « Mes os collent à ma peau et à ma chair » (Jb 19,20) et on sait quelle répulsion inspirait cette maladie : « Tous mes intimes m’ont en horreur, même ceux que j’aime se sont tournés contre moi. » Si bien que dès qu’une marque suspecte, qui pouvait ressembler à de la lèpre, apparaissait, on devait trembler devant les autres : « Tu m’as creusé des rides qui témoignent contre moi, ma maigreur m’accuse et me charge. » (Jb 16,8). Et le malade sait bien qu’on parle dans son dos, on suppute sur l’évolution de la maladie, on se dit « tu as vu, il dépérit à vue d’œil, ses os qu’on ne voyait pas deviennent saillants. » (Jb 33,21).

         Voici quelques autres versets du psaume 101/102 : « Je ressemble au choucas du désert, je suis comme le hibou des ruines. Je reste éveillé et me voici, comme l’oiseau solitaire sur un toit... Comme pain je mange de la cendre, et je mêle des larmes à ma boisson... Mes jours s’en vont comme l’ombre, et je me dessèche comme l’herbe. »

         Celui qui s’exprime dans ce psaume est donc en pleine détresse ; mais qui est ce plaignant ? Le découpage des versets d’aujourd’hui ne permet pas de répondre ; en revanche, si on lit le psaume en entier, c’est on ne peut plus clair ; il s’agit du peuple d’Israël lui-même, appelé ici tout simplement « Sion ». Car, en réalité, l’évocation d’une maladie terrible n’est ici qu’une métaphore, une comparaison pour évoquer le grand drame vécu par le peuple d’Israël tout entier. Qu’il s’agisse du peuple, c’est une évidence lorsqu’on lit les versets 14 et 15 : « Tu te lèveras par amour pour Sion, car il est temps d’en avoir pitié : oui, le moment est venu ! Tes serviteurs tiennent à ses pierres, et sa poussière leur fait pitié. » Quant à savoir de quel malheur il s’agit, on le comprend à l’évocation de la poussière et des ruines : ce psaume est écrit à un moment où Jérusalem est détruite et l’on demande au Seigneur de la relever. Cela explique des versets comme ceux-ci : « Tous les jours mes ennemis m’outragent... Par ton indignation et ton courroux tu m’as soulevé et rejeté. » (versets 9 et 11).

         Et d’ailleurs la comparaison avec l’herbe fanée, qui revient deux fois dans ce psaume, nous mettait déjà sur la voie ; Isaïe l’avait employée au moment de l’exil à Babylone ; il disait : « le peuple, c’est de l’herbe » (Is 40) ; en écho, notre psaume se plaint : « Mon cœur se dessèche comme l’herbe fauchée ».

         Le malheureux qui s’exprime dans ce psaume, c’est donc le peuple d’Israël, exilé et prisonnier à Babylone, qui ne rêve que de rentrer au pays et de reconstruire Jérusalem.

         Mais en même temps, puisqu’on ne perd jamais la foi, on anticipe sur la reconstruction de la Ville sainte : « Les nations craindront le nom du SEIGNEUR, et tous les rois de la terre, sa gloire : quand le SEIGNEUR rebâtira Sion... » (versets 16-17). Car cela ne fait pas de doute : depuis la Révélation du buisson ardent, ce peuple sait, de toute certitude, sans aucune hésitation possible, que Dieu entend nos prières : il est silencieux, peut-être, mais il n’est pas sourd. Et dans les moments les plus difficiles, le rôle des prophètes, justement, est de raviver l’espérance. On supplie : « SEIGNEUR, entends ma prière : que mon cri parvienne jusqu’à toi ! Ne me cache pas ton visage le jour où je suis en détresse ! » Mais on sait déjà que Dieu entend notre prière et on affirme : « Toi, SEIGNEUR, tu es là pour toujours ; d’âge en âge on fera mémoire de toi. » C’est pour cela que, déjà, on peut anticiper sur le relèvement de Jérusalem : « Tu te lèveras par amour pour Sion, car il est temps d’en avoir pitié... Des hauteurs, son sanctuaire, le SEIGNEUR s’est penché ; du ciel, il regarde la terre pour entendre la plainte des captifs et libérer ceux qui devaient mourir. »

            Le plus beau peut-être c’est que l’on se réjouit d’avance que le salut accordé au peuple élu soit une occasion de faire découvrir aux autres la grandeur de Dieu : « Les nations craindront le nom du SEIGNEUR... quand le SEIGNEUR rebâtira Sion... On publiera le nom du SEIGNEUR dans Sion et sa louange dans Jérusalem, quand se réuniront peuples et royaumes pour servir le SEIGNEUR. »

Commentaires de Marie-Noëlle Thabut 2021 02 14, 6e dimanche du temps ordinaire B

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