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1 décembre 2007 6 01 /12 /décembre /2007 20:56
Le site Liberté Politique a publié un article fort intéressant, dans sa lettre Décryptages. Le voici reproduit ci-dessous. Sa lecture peut être complétée par un commentaire de Tugdual Derville dans FRANCE CATHOLIQUE, daté du 3/12/2007.

Décryptage
30 nov. Société
Vincent Humbert ne voulait pas mourir : le témoignage de son kiné Vincent Humbert ne voulait pas mourir : le témoignage de son kiné
Thierry Boutet

TF 1 diffusera le 3 décembre un téléfilm sur l'histoire de Vincent Humbert et de sa mère. Un hymne de plus à l’euthanasie, à l’honneur de la mère qui prend la “courageuse” décision de faire mourir son fils soi-disant “dans la dignité”. Un récit très loin de la réalité, comme le prouve le témoignage de son kinésithérapeute, Hervé Messager.

Ce témoignage, révélé par un entretien publié par le Parisien-Aujourd’hui en France, est celui d’un homme qui a suivi Vincent presque quotidiennement jusqu’à sa mort. Il fait le lire et le méditer. Il décrit l’état réel de Vincent. Hémiplégique (mais non tétraplégique, comme on le répète à l’envi), Vincent souffrait de troubles du comportement dû aux lésions cérébrales consécutives à son accident : il était angoissé par l’avenir. Mais, en dépit de son état, il était en « bonne santé ». Il riait, dialoguait, et ne manifestait pas le désir de mourir.

Dans son témoignage, Hervé Messager démonte le mécanisme de la manipulation de l’angoisse de sa mère par des militants de l’euthanasie. Et il révèle les circonstances de la mort de Vincent.

Marie Humbert se défend en prétendant qu’Hervé Messager s’est répandu après la fin de son fils « dans des revues catholiques ». Il faut juger sur pièce. Malgré sa longueur, ce témoignage, dans toute sa précision, parle de lui-même. Nous vous invitons à le lire en entier. La vérité est bien différente de ce qu’en on dit les médias.

La souffrance d’un jeune homme et de sa mère a été manipulée pour une mauvaise cause. Vincent Humbert est une victime que l’on a tué, dit Hervé Messager, et qui n’est pas mort dans la dignité.




On trouvera ce témoignage sur le site du Parisien, et sa version intégrale sur le site SOSfindevie.org, qui propose également des extraits vidéo du témoignage d’Hervé Messager (cliquer sur la photo).


Extraits du témoignage d’Hervé Messager

Lorsque j’ai pris en charge Vincent en kinésithérapie, j’ai découvert un patient qui était là depuis six mois et qui avait, comme je l’ai expliqué, son caractère bien trempé, ses habitudes, ses persévérations. C’est donc moi qui me suis plié aux habitudes de Vincent… sauf pendant les séances de rééducation. En rééducation, c’était moi le patron. Sinon, on aurait passé des heures à discuter. Vincent aimait, en effet, beaucoup échanger. Le pouce, pour discuter, ça marchait !
À part ses troubles du raisonnement dus à son accident, Vincent était un garçon comme tout le monde. Ce n’était absolument pas le malade au bout du rouleau qu’on a décrit. On blaguait souvent. Et quand on blaguait, il riait. Je peux assurer qu’il y avait du son. Parfois, on l’entendait de loin. Je me souviens que la veille de sa mort, il riait. […]

Un lundi, j'aperçus, dans la chambre de Vincent, un journaliste local d'un hebdomadaire de Montreuil-sur-Mer. Marie me le décrivit comme un « grand ami » de Vincent. Mais quand, ensuite, je me suis mis à évoquer cet «ami» devant Vincent, je fus stupéfait : il me certifia qu'il venait de faire sa connaissance !

Ce qui m’a le plus révolté dans l’avalanche médiatique, c’est la répétition en boucle d’une multitude de mensonges. Tous les médias ont repris ces inepties comme s’ils n’avaient aucun souci de vérifier la vérité. Vincent n’était pas tétraplégique. Aucun médecin n’a dit à Marie que son fils avait une lésion de la moelle épinière. Vincent n’était pas aveugle même s’il ne voyait pas bien. Vincent n’avait pas de perfusion. Il avait juste une gastrostomie parce qu’il ne pouvait déglutir correctement. (C’est d’ailleurs par là que sa mère mettra le Phénorbital. S’il avait été injecté dans une perfusion, Vincent serait mort en une heure. Dans l’estomac, il faut beaucoup plus de temps…) […]

Cependant, quelle que soit sa dépendance, je suis sûr qu’il n`avait aucune souffrance physique. Aucun nuage de mort ne se profilait à son horizon ; son état respiratoire ne nécessitait quasiment plus de besoin de rééducation... Bref, « il allait bien », en dehors de ses problèmes neurologiques... Sa vie n'était pas en danger. Il n'allait pas finir ses jours à lutter entre la vie et la mort. […]

La disparition de Vincent Humbert, ce n’est pas l’histoire d’une souffrance insoutenable, ce n’est pas l’histoire d’une mort dans la dignité, ce n’est même pas l’histoire d’une euthanasie…
Au nom de la vérité et de l’amitié, j’ose vous dire que Vincent avait encore plein de choses à vivre. Il y a aujourd’hui, dans nos hôpitaux, beaucoup de Vincent qui sont dans des situations dix fois pire que lui. Et les familles veulent que leur proche continue à vivre. Même le patient, quand il peut s’exprimer, veut continuer l’aventure de la vie. Il y a certes, des jours, des moments de dépression. À nous, personnel soignant, de les soutenir, on est là pour cela. Mais il nous faut un climat de confiance.

© Texte intégral sur SOSFindevie.org

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commentaires

H
Tué par son assurance et les médecins....
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